L’Association des Résidants des Trois-Lacs a recommandé que la Régie maintienne sa mission de restauration et de préservation du lac Trois-Lacs. Elle est le seul organisme qui réunit les différentes instances décisionnelles. L’AGA de l’Association a voté (unanimité moins 1) le maintien de la taxation nécessaire aux activités de la Régie et recommande même d’en étendre l’envergure à l’ensemble du bassin versant. Les conséquences sur le lac vont au-delà des résidants riverains. Le BAPE suggérait même une taxation provinciale pour le maintien de la santé de nos cours d’eau.

Nous sommes conscients que les actions dans le bassin versant sont la pierre angulaire de la préservation de notre lac. Cependant, nous ne souhaitons pas que la Régie joue un rôle qui est déjà attribué. Le ministère prévoit déjà que les énergies dans le bassin versant soient sous la responsabilité des MRC et des municipalités. De plus il a nommé une instance (Copernic2) afin d’assurer la concertation des différents intervenants.

Aussi, nous souhaiterions que la Régie axe ses efforts sur des projets de grande envergure comme la modélisation de la morphologie du bassin versant. Il est possible de déterminer les zones de haut débit, d’en caractériser l’hydrologie et d’en diminuer le débit en mettant en place des zones de débordement. Les forts débits d’eau (débits de pointe) détruisent les berges de nos affluents et augmentent l’envasement du lac. La diminution de ces débits de pointe réduirait donc l’érosion, l’apport en phosphore, les apports en sédiments et, par le fait même, pourrait en limiter l’impact des inondations.

De plus, le contrôle des inondations est l’enjeu numéro un des objectifs du plan directeur du bassin versant. Dans un tel projet, nous aurions l’appui de la sécurité publique (diminution des inondations) et du MDDEP (les zones de débordement sont en dehors des zones humides).

Nous recommandons donc que la Régie travaille à la mise en place d’une stratégie afin d’améliorer le contrôle des hauts débits des affluents qui alimentent le lac de façon à en diminuer, de façon considérable, les inondations. Nous sommes d’avis que les conditions climatiques changeantes associées à la topographie actuelle du bassin versant constituent des paramètres propices à la dégradation et à l’envasement du lac. Il est donc urgent d’agir.